Bordeaux Aquitaine Marine
Commerce extérieur de Bordeaux vers 1861
1. Commerce de Bordeaux avec les pays de l'Europe.
Les relations maritimes de Bordeaux avec les pays que baigne la
Méditerranée n'offrent aucune importance; quelques envois de vin
dirigés vers l'Algérie et l'Italie empruntent la voie de Marseille. De
temps à autre il arrive des ports autrichiens de l'Adriatique un ou deux
chargements de merrains.
Espagne. Les relations avec ce pays ont une certaine étendue. Il a
expédié dans le cours de ces dernières années d'assez fortes parties
de vin. Les céréales donnent lieu à des transactions peu régulières,
mais parfois considérables ; tantôt c'est la Péninsule qui fait des
envois à Bordeaux : tantôt, au contraire, elle lui demande des
approvisionnements. Bordeaux fournit aussi à l'Espagne des denrées
coloniales, notamment du cacao et du sucre ; il en reçoit les fers de la
Biscaye, les huiles et les lièges de Séville, du vin de Benicarlo, destiné
en définitive à la consommation anglaise, du plomb. En 1857, ce
mouvement a présenté, à l'entrée, 66 navires chargés 7,289
tonneaux), et, à la sortie, 84 (11,357 tonneaux).
Un très-petit nombre de navires suffit aux relations avec le Portugal.
Belgique. Les vins de la Gironde trouvent à Bruxelles, à Gand, à
Anvers, à Liège, un débouché assez considérable; aussi le nombre des
navires expédies de Bordeaux se monte-t-il habituellement de 80 â 90,
d'un faible tonnage il est vrai. Les envois de la Belgique sont
insignifiants.
Hollande. Cet État est encore un de ceux qui offrent aux vins un
placement digne d'attention. Divers articles, tels que drogueries,
fruits, teintures, etc., sont expédiés à Rotterdam, pour remonter le
Rhin et pénétrer en Allemagne. Les importations de la Hollande se
composent principalement de fromages. En 1857, on a compté, à
l'entrée, 33 navires (6.293 tonneaux), et à la sortie 36 navires (6.712
tonneaux).
Villes ansêatiques. Elles reçoivent de Bordeaux d'importantes
quantités de vins, destinées à la consommation de l'intérieur de
l'Allemagne. Hambourg tire aussi quelques denrées coloniales, de la
gomme, du rocou, etc., et quelques produits du sol français, tels que
fruits, verdet, etc. Les retours sont sans importance. On a compté en
1857, à l'entrée, 19 navires (2,267 tonneaux), à la sortie, 35 navires
(4,037 tonneaux).
Association allemande. Les expéditions se composent des mêmes
articles que ceux dirigés vers les villes anséatiqnes ; 1857 a vu partir
18 navires (3,350 tonneaux) pour Stettin, Rostock, Dantzick, etc. ; il
est arrivé 49 navires (11,513 tonneaux), chargés surtout de bois et
grains.
Les relations avec le Danemark sont insignifiantes ; les expéditions
pour la Suède et la Norvège se réduisent aussi à peu de chose ; mais il
vient de ces pays, du dernier surtout, de nombreuses cargaisons de
bois, article qui trouve à Bordeaux un débouché important ; en 1856,
on a pu enregistrer l'arrivée de 71 navires ( 15,990 tonneaux ), et en
1857 , 50 navires (10,372 tonneaux).
Russie. Cet empire avec lequel les relations commerciales de la
France sont bien loin encore de présenter l'importance qu'elles
pourraient avoir, a présenté avec Bordeaux, eu 1856, un mouvement
maritime de 72 navires (12,915 tonneaux), lequel se divise, pour
l'entrée et la sortie, en deux parts à peu près égales. Ces chiffres
concernent la Baltique; les relations avec la mer Noire sont
insignifiantes. Bordeaux expédie à la Russie des vins, des fruits, des
teintures; il lui demande des bois, du cuivre, du fer, du chanvre.
Grande-Bretagne. Nous avons déjà signalé l'extension des arrivages
de houille anglaise dans le port de Bordeaux; grâce à la
consommation toujours croissante et destinée à devenir de plus en
plus active de cet article d'encombrement, le tonnage des navires
arrivant des ports britanniques dépasse déjà la moitié du chiffre total
des arrivages venant de l'étranger à Bordeaux (en 1856, 815 navires,
110,639 tonneaux, et en 1857, 942 navires, 149,367 tonneaux).
On reçoit aussi des fontes, des fers en barres, des rails, et, depuis
quelques années, des spiritueux. Les expéditions de Bordeaux sont
loin d'offrir une importance égale sous le rapport du volume,
quoiqu'elles ne soient guère inférieures au point de vue de la valeur.
Elles se composent de vins choisis dans les qualités supérieures, les
seules qui conviennent au petit nombre de consommateurs anglais;
d'eaux-de-vie, de fruits, de produits du Languedoc expédiés en
transit. L'établissement du chemin de fer du Midi est appelé à faire de
Bordeaux le port où les produits de la Provence et d'une partie de la
Méditerranée viendront s'embarquer pour se rendre dans la Grande-
Bretagne.
2. Commerce de Bordeaux avec l'Asie.
Dès le retour de la paix, après la chute de l'Empire, Bordeaux créa
des relations avec les Indes; il fut à peu près seul, durant un certain
nombre d'années, à jouir de ce commerce souvent lucratif;
aujourd'hui le Havre et Marseille le lui disputent. En 1856, Bordeaux a
fait partir 30 navires (13,831 tonneaux), pour les possessions
anglaises dans l'Inde, et il a reçu 56 navires (25,940 tonneaux). En
18117, les expéditions se sont réduites à 15 navires (6,454 tonneaux),
et il n'est arrivé que 38 navires(16,683 tonneaux).
Les envois se composent surtout de vins, eaux-de-vie, papier et
divers articles d'assortiment. Les retours se font en indigo, riz, coton,
huile de coco, graines de sésame, safranum, peaux, poivre, café.
Le montant des importations dépasse considérablement celui des
exportations; il existe donc une balance qui se solde, soit en traites
prises à Londres, soit par des envois de numéraire.
Les relations avec les Indes Hollandaises, bien moins actives, ne sont
pas toutefois dépourvues d'intérêt; les articles d'exportation sont les
mêmes ; les importations ont lieu surtout en café et sucre pris à Java.
Le nombre des navires entrés a été, en 1S56, de 9 (3,435 tonneaux) ;
celui des navires sortis de 5 (1,728 tonneaux). En 1857,l'entrée a été
de 4 navires (1,703 tonneaux), et il en est sorti 10 (3,191 tonneaux).
Bordeaux prend une certaine part aux relations, d'ailleurs bien
restreintes dans leur ensemble, que la France entretient avec la
Chine, la Cochinchine et Manille; les affaires sont rarement directes ;
des bâtiments expédiés dans ces contrées lointaines touchent, dans
le cours de leur voyage, à quelques- uns de ces ports ; ils y chargent
des thés, des sucres, des cafés, etc., et relèvent pour Singapore ou
Batavia
3. Commerce de, Bordeaux avec l’Afrique.
En dehors de ses relations avec les possessions françaises dans cette
partie du monde, sujet qui sera traité à part, Bordeaux n'entre point
pour une proportion importante dans le commerce avec la côte
occidentale, qui s'est développé d'une façon si remarquable depuis
quelques années, et dont le centre est à Marseille.
En 1856, sur une entrée de 156 navires, le premier de ces ports ne
figure que pour 5 ; à la sortie, il ne revendique que 6 navires sur 113.
En 1857, Bordeaux a reçu de ces parages 6 navires; il en a été expédié
8, dont 3 sur lest. Les bâtiments expédiés à la côte d'Afrique y
apportent de l'eau-de-vie, des armes, du tabac, des toiles bleues; ils
en rapportent des arachides, de l'huile de palme, quelquefois de
l'ivoire.
Une forte partie des expéditions de France pour Maurice s'effectuent
à Bordeaux: en 1856, sur 27 navires, cette ville en a envoyé 13. Les
retours sont moins importants ; ils se sont réduits à 6 navires sur 28.
Le mouvement, en 1857, est représenté par 9 bâtiments arrivés et par
27 partis. Bordeaux dirige sur Maurice des vins, des papiers, des eaux-
de-vie, des tissus, des articles manufactures; les sucres forment à peu
prés le seul article importé.
4. Commerce de Bordeaux avec l'Amérique.
Amérique du Nord.
Canada. Relations insignifiantes; à peine part-il 1 ou 2 navires par an ;
les vins et les eaux-de-vie devraient pourtant trouver, dans ce pays où
la richesse se développe avec rapidité, un débouché considérable ;
mais leur usage ne s'y est pas encore répandu. D'un autre côté, les
bois qui forment le seul article important que la vallée du Saint-
Laurent expédie en Europe, exigent, pour leur transport, des
bâtiments d'une construction spéciale et tels que la marine française
n'en possède pas.
Etats-Unis. Bordeaux reçoit habituellement des États-Unis une
quarantaine de navires, presque tous américains, chargés de graines,
de merrains, de coton, de riz, de tabac, etc. il expédie 50 ou 60 navires
avec des vins, des eaux-de-vie, des huiles, et divers autres produits.
Depuis quelques années, les expéditions pour la Californie sont
venues offrir aux articles d'importation du midi de la France un
débouché important. Il est parti en 1856, 15 navires (6,872
tonneaux); en 1855, 13 (5,336 tonneaux); en 1854, 13 (4,619
tonneaux). Quant à l'année 1857, elle ne présente que 10 bâtiments
(5,230 tonneaux).
Mexique. Les relations sont anciennes, mais elles ont été
constamment entravées, soit par la guerre, soit par l'état d'anarchie
dans lequel cette république se débat habituellement. Des vins, du
papier, des tissus, des produits manufacturés, tel» sont les principaux
articles expédiés ; on reçoit en retour de la cochenille, de la vanille,
du piment et surtout des bois de teinture. En 1856, le mouvement
maritime a porté à l'entrée, sur 13 navires (3,438 tonneaux) ; et à la
sortie, sur un chiffre égal (2,694 tonneaux). En 1857, on a enregistré à
l'entrée 15 navires et à la sortie 18.
Guatemala. Bordeaux ne prend qu'une faible part au commerce
avec ce pays. En 1856, il n'y a envoyé qu'un seul navire ; il en a reçu
trois. En 1857, un mouvement inverse s'est produit : il est arrivé
trois navires ; il n'en est parti qu'un seul.
Antilles espagnoles. Elles entretiennent des relations suivies ; les
envois se composent de vins et de divers produits de l'industrie; les
sucres de la Havane, les cafés de San-Yago, les bois de teinture
forment les articles importés. On a constaté, en 1856, une entrée de
17 navires (3,840 tonneaux), et une sortie de 36 navires (6,370
tonneaux). En 1857, il est arrivé 14 navires (4,031 tonneaux); il en
est parti 36 (6 ,980 tonneaux).
Presque tous les navires qui arrivent sont français; tandis que la
majeure partie de ceux qui partent sont espagnols ; les tarifs
douaniers de l'île de Cuba accordant des avantages tout particuliers
aux marchandises importées sous pavillon national.
La navigation avec les Antilles anglaises est à peu près nulle ; tout
au plus vient-il, de loin en loin, un navire charge de bois d'acajou
pris sur la côte de Honduras. Les rapports avec Saint-Thomas, qui
avaient jadis quelque intérêt, se sont amoindris au point de ne
réclamer par an que 2 ou 3 navires, pour l'ensemble de
l'intercourse.
Haïti. Les échanges de ta France avec cette île, si florissante avant
1790, ont passé presqu'en entier dans les mains du Havre. Bordeaux
n'y a figuré, dans chacune des années 1856 et 1557, que pour 2
navires à l'entrée, et seulement pour 2 à la sortie en 1856.
5. Amérique méridionale.
Vénézuela et Nouvelle-Grenade. Les cacaos,les cafés, les cuirs
forment les principaux articles que Bordeaux tire de ces républiques
; les transports ont été effectués en 1857, par 15 navires (3,173
tonneaux) entrés, et par 11 navires (3,319 tonneaux) sortis.
Brésil. Bordeaux ne figure que pour un chiffre peu important dans le
mouvement commercial de la France avec cet empire. Il a expédié,
en 1856, 5 navires (1,450 tonneaux), et en 1357, 10 navires (2,802
tonneaux), avec des vins, des farines, des objets manufacturés.
Il n'est arrivé qu'un seul bâtiment. L'établissement des paquebots à
vapeur qui circuleront d'ici à quelques années modifiera cet état de
choses, en créant entre le midi de la France et le Brésil des relations
qui n'ont pas encore trouvé l'occasion de se développer.
Rio de la Ptata. Contrariés à plusieurs reprises par les événements
politiques, les rapports de Bordeaux avec Buenos-Àyres ont souvent
présenté de l'importance. Une émigration considérable de Basques
a lieu vers l'Uruguay, et c'est à Bordeaux qu'elle a son principal point
de départ. Ces circonstances donnent à l'intercourse une certaine
activité. En 1 356, la sortie a été de 24 navires (7,533 tonneaux:, et
en 1357, de 35 navires (10,528 tonneaux); l'entrée, dépourvue du
transport des passagers, a été, en 1857, de 6 navires, jaugeant 1,703
tonneaux.
Chili. Bordeaux entretient des relations suivies avec cette
république, la plus florissante et la plus sage de toutes celles qui ont
surgi sur les débris de l'ancienne domination espagnole. En 1856, il
a été expédié 10 navires (5,495 tonneaux), et en 1857, 7 navires
(5,623 tonneaux ; les vins, les objets d'assortiment ont formé le
fond des cargaisons; les retours directs se sont bornés à un seul
navire.
Pérou. Bordeaux fut le premier port de France qui, peu d'années
après 1815, entreprit de se créer des relations avec les marchés de
la mer Pacifique. Il conserve encore une part importante dans les
affaires avec ces contrées.
Le nombre des navires dirigés vers le Pérou en 1856. acte de 11
(5,352 tonneaux) , et en 1857, de 7 (3,914 tonneaux). On a compté à
l'entrée, en 1856, 15 navires (5,672 tonneaux), et en 1857, 13
navires (6,731 tonneaux), la plupart charges de guano pris aux îles
Chincha.
Equateur. 2 navires à l'entrée et 5 à la sortie, expriment le
mouvement de l'intercourse, en 1856, de Bordeaux avec ce pays. En
1857, ce chiffre s'est reproduit à l'entrée, et s'est réduit à 3 à la
sortie.
6. Commerce avec les colonies françaises.
Il fut une époque où Bordeaux occupait le premier rang dans les
relations de la France avec ses possessions d'outre-mer, ces jours-là
ne sont plus : le Havre et Marseille ont primé le commerce bordelais
quant à ce qui concerne les Antilles; Nantes s'est placé en première
ligne par rapport à la Réunion; Marseille entretient avec le Sénégal
et avec Gorée des liaisons plus suivies que tout autre port.
Malgré ces circonstances, Bordeaux est toujours un centre
important d'échanges avec les colonies; leurs produits trouvent sur
son marché un débouché considérable, et il possède des articles
nombreux dont elles ne peuvent se passer.
Guadeloupe. En 1856, sur 99 navires arrivés de cette colonie,
Bordeaux en a reçu 18 ; à la sortie, sa part a été de 23 sur 121. En
1857, il est arrivé 20 navires ; il en est parti 24. Les vins, les farines,
les huiles, les objets manufacturés forment les principaux objets
expédiés ; on reçoit du sucre et quelques faibles quantités de café et
de bois de Campêche. L'importation du tafia a pris depuis peu
d'années, sous l'empire du renchérissement des spiritueux en
France, une importance exceptionnelle.
Martinique. Mêmes articles d'échange qu'avec la Guadeloupe. Le
rôle que prend Bordeaux dans l'intercourse avec cette colonie est à
peu de chose près le même qu'avec la Guadeloupe ; sur 128 navires
chargés, 29 à l'entrée et 24 à la sortie sur 122, 1857 donne 31
navires à l'entrée et 27 à la sortie. Cayenne. Bordeaux expédie 4 ou
5 navires d'un faible tonnage et en reçoit tout autant. Le rocou, les
bois constituent les articles tirés de la Guyane; on y envoie les
mêmes objets qu'aux Antilles.
Sénégal. Bordeaux entretient avec Saint-Louis et avec Gorée des
relations importantes ; c'est le port de France qui reçoit le plus de
gommes; il ne vient pourtant, sous le rapport de l'activité du
mouvement, qu'après Marseille, où les graines oléagineuses
trouvent bien plus qu'ailleurs un débouché assuré.
En 1856, la France a expédié pour ses possessions sur la cote
occidentale d'Afrique 81 navires; 26 navires sont sortis de Bordeaux
; à l'entrée, sa part a été de 16 sur 88. En 1857, les expéditions ont
été de 27 navires, et il en est arrivé 28.
Réunion. Les sucres de cette colonie trouvent à Bordeaux un
placement rapide ; ils forment presque exclusivement les cargaisons
de retour; ce qu'on reçoit de café et de girolle est peu de chose. Les
vins, les tissus, les ouvrages en peaux et en cuir, les comestibles
forment les principaux articles expédiés.
Le cinquième environ de l'intercourse avec cette île se fait par le
moyen du port de Bordeaux. En 1856, l'entrée a été de 20 navires
sur 119, et la sortie de 16 sur 117. En 1857, nous comptons 15
navires arrivés et 17 partis.
Possessions françaises dans l'Inde. Un certain nombre de navires
touchent à Pondichéry, afin de faire profiter leurs cargaisons des
avantages douaniers réserves aux marchandises de cette
provenance. Les huiles de coco, les graines de sésame, les toiles
bleues, dites guinées, objets d'une vente courante en Afrique, sont
les principaux articles qu'on rapporte. Bordeaux prend une part
assez active à ces opérations. En 1856, il a reçu 3 navires sur les 7 qui
sont arrivés en France; sa part dans les expéditions a été moins
forte : 5 sur 25. L'année 1857 a vu 10 navires arrivés, mais il n'en est
sorti que 3.
7. Pêche de la morue.
Bordeaux ne fait presque pas d'armements pour cette pèche. Il n'a
lait partir que 4 navires en 1856 ; c'est peu sur 445. Eu revanche, un
assez grand nombre de bâtiments pécheurs lui apportent le poisson
qu'ils ont pris à Terre-Neuve ou sur les côtes d'Islande, et qui trouve
son emploi en grande partie dans la consommation des
départements du sud-ouest, un peu dans les réexportations. En
1856, il a eu un dixième de ces arrivages, 41 navires sur 427.
Les armements pour la pèche de la baleine ont à peu près
complètement cessé.
extrait du “Dictionnaire universel théorique et pratique du commerce et de la navigation - Guillaumin, Paris, 1861.