Bordeaux Aquitaine Marine
Les écoles à Bordeaux
Ecole d'architecture navale (1785)
L'Ecole d'architecture navale est créée vers 1785-87 par les jurats. Elle était gratuite. Son premier titulaire est l'abbé Blanc, membre
de l'Académie de sculpture et des beaux-arts de Bordeaux.
L'Ecole des mousses au 19e siècle - extrait de Claude et Jeanine Briot - Marins cap-horniers du nitrate (BOD, Paris, 2014)
« Cette pénurie de jeunes volontaires à l'embarquement avait déjà fait établir à Bordeaux en décembre 1836, par les Frères Lapoe,
une institution nommée l'Ecole des mousses soutenue par la Chambre dc Commerce et le Conseil Général. Les jeunes « va-sans
gite» destinés à une vie de misère pouvaient y titre instruits gratuitement aux travaux de matelotage. Les premiers embarquements
fournis par l'école payaient les dépenses, les économies étaient placées à la caisse d'épargne afin de maintenir un lien avec le port
d'attache et de prévenir les désertions dans les pays étrangers. Une vieille corvette la Brillante avait été mise à la disposition des
Frères Laporte. Mais cette école fait l'objet de critiques à partir de 1845, et la Chambre de Commerce de Bordeaaux essaya de
confier cette école au Père Baudrand, un Dominicain fondateur de l'Ecole Saint-Elme d'Arcachon pour la formation des cadres de la
Marne commerciale dont il est parlé plus loin. Celui-ci pose comme conditions que la Brillante vienne sur le Bassin d'Arcachon
comme annexe de l'Ecole Saint-Elme et qu'il prenne la direction avec autorité sur tout le personnel.
En juin 1875, un contrat est signé entre le Père Baudrand et la Chambre de Commerce mais il faut l'accord du Conseil :Municipal de
et de la Marine, accord qui ne viendra pas. Cependant cette initiative privée fait école, c'est le cas de le dire, et en 1844, le
Commissaire de l'Inscription maritime au Havre demande à la Chambre de Commerce de ce port d'ouvrir une école navale de
mousses à l'exemple de ce qui se pratique à Bordeaux pour, ajoute-t-il, « donner aux candidats une éducation morale et religieuse
jointe à un enseignement pratique du métier et parvenir à améliorer les mœurs dissolues de nos marins ».
Ce n'est qu'en 1863 qu'ouvre au Havre, rue Ancelot un lieu d'accueil pour les jeunes marins les plus vulnérables baptisé I'Hôtel du
Bon Mousse à l'initiative de l'armateur Frédéric de Coninck. En échange d'un contrat de bonne conduite, les jeunes pensionnaires
reçoivent des cours de calcul, de français et de géographie, mais aussi des leçons de morale. Une autre école de mousses de la
Marine marchande existe à Sète à cette époque, elle est gérée par la Chambre de Commerce et dirigée par le lieutenant de
vaisseau Iules.
En 1893, mettant à profit la nouvelle loi d'aide à la Marine marchande, la Chambre de Commerce de Bordeaux fonde une école
d'apprentis marins qu'elle fait embarquer sur les bateaux-pilotes de la Gironde pour leur formation pratique. Les élèves apprennent
à gouverner, à nager, à godiller, à manœuvrer une embarcation. Pendant cet apprentissage, la Chambre de Commerce donne, pour
chaque apprenti, 60 francs par mois pour sa nourriture et son blanchissage et, en embarquant, un petit trousseau quand les
familles ne peuvent pas le payer. Après trois ou quatre mois, les élèves sont embarqués à gages comme mousses ou novices sur les
bateaux pilotes en attendant de trouver un embarquement ailleurs. Cette école a fourni 150 marins en dix ans, de 1893 à 1903 soit
15 par an en moyenne. Trois sont devenus élèves de la Marine marchande donc futurs officiers, les autres sont dispersés un peu
partout : au long. cours, au cabotage ou à la pèche».
LES ECOLES A BORDEAUX EN 1869 in Charles COOK - guide de l'étranger à Bordeaux et dans le département de la Gironde –
BORDEAUX, 1869
- Le Cours de Droit maritime, fondé par la Chambre de commerce de Bordeaux ; ses leçons sont publiques et se donnent dans une
des salles de la Bourse.
- Les cours de l'École nationale de Navigation ou d'Hydrographie sont gratuits et se font à l'Hôtel de la Marine, place Tourny.
- L'Ecole des Mousses et Novices, sous le patronage de la Chambre de commerce, du Conseil général et du Conseil municipal, est
tenue à bord d'un trois-mâts, en rade de Bordeaux